PAPILLOMAVIRUS, LE VACCIN RECOMMANDE

Papillomavirus : le vaccin recommandé pour tous les garçons de 11 à 14 ans

Après avoir consulté les professionnels et associations concernés, la Haute Autorité de santé (HAS) confirme sa position en faveur de l’élargissement de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) pour les garçons de 11 à 14 ans.

Saisie par le ministère de la Santé pour se prononcer sur la question de l’élargissement à tous les adolescents de 11 à 14 ans révolus de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), la HAS avait lancé en octobre dernier une consultation publique. Après analyse des données de littérature scientifique et après avoir recueilli l’avis “de tous les acteurs concernés par la politique vaccinale tels que les associations de patients, les collèges nationaux professionnels,…”, la HAS vient de confirmer, dans un communiqué publié le 16 décembre, sa recommandation d’élargissement, une « décision scientifique et éthique ».

Actuellement, la vaccination contre les HPV, ces virus sexuellement transmissibles, est seulement recommandée pour les jeunes filles (11 à 14 ans, avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans révolus), et pour les jeunes hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), pour prévenir l’apparition de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et des cancers anaux. 

Seulement voilà, non seulement la couverture vaccinale est trop basse (inférieure à 30%, loin de l’objectif de 60% fixé par le plan cancer 2014-2019), mais les hommes hétérosexuels sont en quelque sorte discriminés. Car eux aussi peuvent être infectés par un papillomavirus, le transmettre, ou même déclarer un cancer dû au HPV.

Car ces virus sont impliqués dans la survenue de cancers qui ne touchent pas que les organes génitaux féminins ou l’anus, et notamment des cancers de la sphère ORL (bouche et gorge, entre autres). Près de 25 % des cancers provoqués par les HPV surviennent chez les hommes. Aussi la HAS a-t-elle estimé qu’il fallait étendre la vaccination anti-HPV aux jeunes garçons de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible entre 15 et 19 ans)

 

 

Outre des arguments purement médicaux en faveur de l’élargissement de ce vaccin, la HAS soulignait déjà en octobre au moment de la consultation publique sur ce sujet, que “la stratégie de vaccination actuelle peut engendrer un non-respect de la vie privée et une stigmatisation liée à l’orientation sexuelle”. La situation actuelle posait aussi des questions d’égalité d’accès à la vaccination vis-à-vis des hommes hétérosexuels, puisqu’ils peuvent eux aussi être infectés par les HPV. “Il apparaît donc juste de leur proposer le vaccin”, estime la HAS.

Rappelons que l’Acavaccination antidémie de médecine s’est elle aussi prononcée en octobre pour une -HPV universelle des filles et des garçons.

Source : HAS, 16 décembre 2019.

 

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