On estime qu’environ 10 % de la population mondiale serait touché par des problèmes de mobilité notamment dans les pays émergents. En France, ce chiffre est de l’ordre de 15% soit presque 10 millions de personnes.
La journée mondiale des mobilités et de l’accessibilité a lieu le 30 avril de chaque année depuis 2011. Son objectif principal est de rendre les espaces publics accessibles aux personnes en situation de handicap.
Le Parlement européen définit les personnes à mobilité réduite de la façon suivante :
« Toutes les ayant des difficultés pour se déplacer, telles que, par exemple, personnes handicapées (y compris les personnes souffrant de handicaps sensoriels et intellectuels et les passagers en fauteuil roulant), personnes handicapées des membres, personnes de petite taille, personnes transportant des bagages lourds, personnes âgées, femmes enceintes, personnes ayant un caddie et parents avec enfants (y compris enfants en poussette).«
En milieu rural notamment, la situation est dramatique. Pour toutes les personnes à mobilité réduite, c’est la triple peine : une grande insuffisance de transports publics, l’inaccessibilité de ces derniers et des transports à la demande très coûteux. Combien de communes, de communautés de communes ou d’agglomérations respectent cette disposition ?
Sans compter que le transport adapté n’est pas la panacée et ne peut être l’uniqe solution ! Il limite les déplacements des personnes par son périmètre géographique restreint (souvent le transport adapté ne peut sortir de l’agglomération) ; ses conditions de réservation et son amplitude horaire sont restrictives.
En milieu urbain, la situation n’est guère plus enviable : la voirie n’est pas adaptée aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant, avec une canne, à vélo ou avec une poussette ou avec un équilibre instable.
Manque criant de pistes cyclables, empiétement des terrasses sur les trottoirs empêchant les personnes de circuler à leur aise… Les obstacles sont nombreux !
Toutes ces entraves à la mobilité sont autant de freins à la liberté d’aller et venir des personnes en situation de handicap, des personnes âgées, des usagers des transports, des parents avec poussette, des piétons, des cyclistes, etc. Des freins qui contribuent à isoler encore davantage un certain nombre de ces personnes et à laisser perdurer les discriminations.