JOURNÉE MONDIALE DE LA CONTRACEPTION

Le 26 septembre, on célèbre la Journée mondiale de la contraception. Elle est soutenue par de nombreuses organisations non-gouvernementales dans différents pays et a pour but essentiel la réduction du nombre de grossesses non désirées dans le monde.

 

Une alternative à l’avortement ?

Le constat est tragique : chaque année se dérouleraient 80 millions de grossesses non désirées dont un quart se termineraient par des avortements de fortune dans des conditions d’hygiène et de sécurité précaires, entraînant ainsi pas loin de 70 000 décès.

Les pays « développés » sont tout aussi concernés par ce fléau, la moitié des grossesses y seraient accidentelles et un tiers d’entre elles déboucheraient sur un avortement.

L’information des plus jeunes

La journée mondiale de la contraception s’adresse avant tout aux plus jeunes : un quart des jeunes de 15 à 24 ans a sa première relation sexuelle sans contraception. En France, plus de 28 000 avortements ont lieu chez des filles de moins de 18 ans et une information plus complète permettrait certainement à nombre d’adolescents de ne pas devenir des parents uniquement par hasard…

Il existe de nombreux contraceptifs. Certains sont remboursables par l’Assurance Maladie, d’autres ne le sont pas. La meilleure contraception est celle que la femme (ou le couple) choisit et dont elle a compris le fonctionnement. Il faut choisir sa contraception selon son mode de vie, sa personnalité, ses problèmes de santé et ses pratiques sexuelles. Ce n’est qu’à ces conditions que l’efficacité pratique se rapproche de l’efficacité théorique (Indice de Pearl).

Le choix de la contraception ne peut pas être séparé de la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le VIH. Seul le préservatif masculin ou féminin protège des infections sexuellement transmissibles (IST). Aucun autre moyen de contraception ne protégeant des IST, le préservatif peut être utilisé, si nécessaire, en association avec d’autres méthodes contraceptives.

 

CONTRACEPTIONS MASCULINES

Préservatif

Le principal moyen de contraception masculine est le préservatif masculin. Il empêche le passage des spermatozoïdes dans le vagin puis dans les trompes de Fallope, où se trouve l’ovocyte (ovule). Il ne peut donc pas y avoir fécondation.

Bon à savoir : après un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS) et compte tenu de la fréquence et de la gravité des pathologies concernées, certains préservatifs masculins (préservatifs des marques Eden et Sortez couverts !) sont remboursés à hauteur de 60 % par l’Assurance Maladie sur prescription d’un médecin ou d’une sage-femme (arrêtés du 21 novembre 2018 et du 14 février 2019).

Une méthode plus radicale est la vasectomie : cette intervention chirurgicale, autorisée en France depuis 2001, consiste à couper les conduits qui permettent aux spermatozoïdes d’être éjaculés. Elle est irréversible dans 20 % de cas et son efficacité, si elle n’est pas de 100 %, s’en approche.

Pilule pour homme

Une pilule pour homme existe depuis peu. À base d’hormones (testostérone) et de désogestrel (substance chimique), elle empêche la maturation des spermatozoïdes, les rendant impropres à la fécondation. Cette pilule est efficace au bout de 3 mois (efficacité de 100 %) et il faut à nouveau attendre 3 mois après l’arrêt du traitement pour recouvrer une fertilité normale. Cette méthode reste toutefois encore peu utilisée et, comme pour la pilule féminine, il existe de nombreux effets secondaires tels que l’acné, la prise de poids, des troubles de l’humeur ou encore une baisse de la libido.

Dans le même ordre d’idée, des injections intramusculaires d’hormones (testostérone et progestérone) existent mais leurs effets secondaires (troubles de l’humeur et exacerbation de la libido notamment) freinent leur utilisation.

 

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