La lèpre est une maladie chronique d’origine bactérienne. Elle fait partie des maladies tropicales négligées. Malgré l’existence d’un traitement efficace, des milliers de nouveaux cas sont recensés chaque année. La lèpre reste un problème de santé public majeur pour plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine.
Cause
L’agent infectieux responsable de la lèpre est la bactérie Mycobacterium leprae. Cette dernière semble être transmise par des gouttelettes d’origine nasale lors de contacts étroits et fréquents avec des personnes infectées et non traitées.
Symptômes
Le bacille de la lèpre se multiplie très lentement : la période d’incubation de la maladie est de 5 ans en moyenne, mais les symptômes peuvent parfois n’apparaître qu’au bout de 20 ans. La maladie provoque des lésions cutanées et nerveuses. Sans traitement, ces lésions progressent et deviennent permanentes, touchant la peau, les nerfs, les membres et les yeux. On distingue deux types de lèpre : paucibacillaire (une à cinq lésions cutanées insensibles) et multibacillaire (plus de cinq lésions cutanées insensibles).
Le traitement
Le traitement préconisé par l’OMS depuis 1981 permet de guérir les malades et d’éviter, s’il est administré précocement, les invalidités. Il s’agit d’une polychimiothérapie (PCT), qui consiste en l’administration de trois antibiotiques (dapsone, rifampicine et clofazimine). La lèpre paucibacillaire peut être guérie en 6 mois et la lèpre multibacillaire en 12 mois. De plus, les malades ne sont plus infectieux dès la première dose de PCT, et leur capacité à transmettre la lèpre est donc interrompue. Aucune résistance du bacille à la PCT n’a aujourd’hui été observée, alors que dans les années 60 sa résistance à la dapsone, seul antilépreux alors disponible, était constatée.
Source : institut Pasteur