Qu’est ce que la Vasectomie?
Cette méthode de stérilisation masculine, dont le 12 novembre est la « journée mondiale », est très méconnue chez nous et donc, forcément, très peu usitée en France. Seuls 0,8% des hommes français ont en effet, d’après les données des Nations unies, eu recours à cette technique consistant à sectionner les canaux qui conduisent les spermatozoïdes depuis les testicules à la prostate. Et cette journée mondiale a pour but d’encourager la gent masculine à s’impliquer davantage dans la planification familiale.
Mais alors, pourquoi ça coince ?
· D’abord, évidemment, la faiblesse de la contraception masculine en France, où cette charge contraceptive revient encore très majoritairement aux femmes.
· Il y a aussi l’irréversibilité du procédé, dont arguent souvent les concernés quand on les interroge. Et pourtant, les femmes sont de leur côté 3,8% – cinq fois plus, tout de même – à avoir recours à un procédé de contraception tout aussi radical : la ligature des trompes.
· Quant à l’autre argument, moins avoué mais facilement soupçonnable, d’une atteinte à la virilité, il ne paraît pas être une réalité quand on regarde les chiffres au Royaume-Uni où 21% des hommes étaient vasectomisés en 2008 et aux États Unis où un couple sur six y a recours et où, chaque année, environ 500.000 hommes se font ainsi opérer.
La vasectomie serait donc un tabou français. En France, jusqu’en 1999, la vasectomie était considérée comme une mutilation, sauf en cas de « raison médicale ». Ce n’est qu’en 2001 qu’une loi a reconnu et autorisé la vasectomie à visée contraceptive. Ce mode de contraception est destiné aux hommes qui ne veulent plus d’enfants. Parfois, l’homme vient car c’est sa compagne qui a des contre-indications à la pilule et au stérilet. Derrière cette méthode qui peut impressionner, il s’agit concrètement d’une simple intervention pratiquée sous anesthésie locale et qui ne dure pas plus d’une demi-heure. L’opération est donc rapide et sans effet secondaire à déplorer, comme une perte de libido par exemple.
Source: www.francebleu.fr