Le cancer le plus fréquent chez les hommes
Encore aujourd’hui, les pathologies de la prostate et leurs traitements restent méconnus. La prostate est une glande de l’appareil génital de l’homme. Elle a pour rôle principal la sécrétion et le stockage d’une partie du liquide séminal (un des constituants du sperme).
Le cancer de la prostate est un cancer fréquent chez l’homme avec 71 000 nouveaux cas par an. Il est à l’origine de près de 9 000 décès chaque année en France. Il se développe à partir des tissus de la prostate quand les cellules subissent des mutations et se prolifèrent de façon incontrôlée.
Cette journée européenne a pour but de sensibiliser et d’informer le grand public sur cet organe masculin et ses maladies.
Effets des traitements sur la sexualité
L’efficacité des traitements est avérée, mais ils entraînent tous des conséquences, notamment une détérioration de la fonction ou des aptitudes sexuelles. Cette détérioration sexuelle impacte fortement l’état psychologique des patients et a des effets sur les relations qu’ils nouent avec leurs partenaires. Les conséquences physiques possibles des traitements du cancer de la prostate sont bien connues : troubles de la libido, de l’érection et de l’éjaculation.
Infertilité
L’infertilité est l’incapacité de procréer et peut poser un problème aux hommes qui choisissent de traiter le cancer de la prostate par la chirurgie ou la radiothérapie. La chirurgie utilisée pour traiter le cancer de la prostate cause l’infertilité étant donné que la source du sperme (c’est-à-dire la prostate et les vésicules séminales) est enlevée; l’homme peut encore avoir des orgasmes, mais sans éjaculat. L’infertilité est également courante après la radiothérapie parce que le liquide séminal produit peut mal transporter le sperme.
Si vous souhaitez avoir des enfants après le traitement de votre cancer de la prostate, vous devez avoir une cette discussion avec votre urologue ou radio-oncologue avant votre traitement et devrez envisager de faire congeler votre sperme.
Diminution de la libido
Une diminution de l’intérêt pour le sexe est un effet secondaire mental et physique courant du traitement du cancer de la prostate, en particulier de l’hormonothérapie. Le blocage de la production de testostérone, hormone qui alimente la croissance des cellules cancéreuses, entraîne la perte du désir sexuel (libido), et ce, qu’elle soit suite à une castration chirurgicale ou chimique. Si le traitement hormonal dure moins d’un an, il est très probable que la libido revienne après le traitement. Mais plus l’hormonothérapie se prolonge, plus le taux de testostérone pourrait ne jamais revenir à la normale.
Les médicaments qui facilitent l’érection ne sont pas d’un grand secours lorsqu’il n’y a plus de libido. Néanmoins, malgré l’absence de désir sexuel, il arrive que des patients recourent tout de même aux moyens médicaux qui permettent une érection.
Dysfonction érectile (DE)
La dysfonction érectile est l’incapacité d’obtenir ou de maintenir une érection suffisante pour avoir des relations sexuelles. Des degrés différents de dysfonction érectile sont courants à la suite d’une prostatectomie radicale, même lorsque le chirurgien préserve les nerfs érectiles. La plupart des hommes traités au moyen de la chirurgie constatent une amélioration de leurs érections au fil du temps. Certains, toutefois, peuvent ne jamais retrouver la capacité d’obtenir une érection spontanée.
Source : urofrance, anamacap, procure