Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent.
La violence à l’égard des femmes s’entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que:
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- la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide);
- la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement);
- le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle);
- la mutilation génitale féminine;
- le mariage précoce.
LA VIOLENCE DEPUIS LE DEBUT DE LA PANDEMIE
Le stress, l’interruption des réseaux de socialisation et de protection, la perte de revenus et les difficultés à accéder aux services peuvent exacerber pour les femmes les risques de subir des violences.
Dans de nombreux pays où il est conseillé ou obligatoire pour chacun de rester chez soi, les violences subies du fait du partenaire intime risquent d’augmenter.
En outre, il deviendra probablement plus difficile d’accéder aux services de santé sexuelle et reproductive. Il se peut également que d’autres services comme les permanences téléphoniques, les centres de crise, les hébergements temporaires, l’assistance juridique et les services de protection fonctionnent de façon partielle ; les femmes auront donc plus de difficultés à accéder aux quelques sources d’aide habituellement à leur disposition.
Les violences à l’égard des femmes connaissent une prévalence élevée ; elles se manifestent principalement sous la forme de violence exercée par le partenaire intime. Pendant les situations d’urgence sanitaire comme la pandémie de COVID-19, les violences à l’égard des femmes ont tendance à augmenter.
Si les données disponibles sont peu nombreuses, celles qui remontent du monde entier, notamment de Chine, du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique ainsi que d’autres pays, laissent supposer une augmentation significative des cas de violence domestique en lien avec la pandémie de COVID-19. D’autres pays ont transmis des données laissant entendre que les personnes ayant subi des violences sont moins nombreuses à faire appel aux différents services en raison de plusieurs facteurs comme les mesures de confinement et la réticence à se rendre dans des services de santé par peur d’être infectées.
Source OMS