Le cancer constitue encore aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde, bien avant les guerres et autres catastrophes naturelles. Il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue. Pourtant, il se soigne et l’intérêt de cette journée est aussi de faire prendre conscience de l’utilité d’un dépistage précoce permettant d’arriver à une guérison.
En effet, pour beaucoup de cancers, plus le diagnostic est fait tôt, moins les traitements sont lourds et meilleures sont les chances de guérison.
LA DÉMARCHE DE DÉPISTAGE
L’objectif du dépistage est de pouvoir diagnostiquer un cancer à un stade précoce, même s’il ne produit pas encore de symptômes, pour favoriser les chances de guérison.
Ainsi, pour le dépistage du cancer du sein, la mammographie permet de découvrir des anomalies qui ne sont encore ni visibles, ni palpables.
Dans certains cas, le dépistage peut permettre de détecter une lésion dite « précancéreuse » et d’agir préventivement pour éviter son évolution vers un cancer. On peut ainsi détecter des lésions précancéreuses pour le cancer du col de l’utérus et le cancer colorectal.
Actuellement, les pouvoirs publics ont mis en place trois programmes de dépistage organisé :
- le dépistage du cancer du sein : les femmes de 50 à 74 ans sont invitées, tous les deux ans, à se faire dépister (mammographie et examen clinique) ;
- le dépistage du cancer colorectal : les hommes et les femmes de 50 à 74 ans sont invités, tous les deux ans, à réaliser à domicile un test de recherche de sang dans les selles ;
- le dépistage du cancer du col de l’utérus (depuis 2018) : les femmes de 25 à 65 ans sont invitées à se faire dépister :
- entre 25 et 29 ans : deux examens cytologiques à 1 an d’intervalle puis 3 ans plus tard si le résultat des deux premiers est normal ;
- entre 30 et 65 ans : un test HPV tous les 5 ans, à débuter 3 ans après le dernier examen cytologique normal ou dès 30 ans en l’absence de dépistage antérieur.
Lorsqu’une anomalie est décelée, des examens complémentaires plus approfondis sont nécessaires pour confirmer ou non la suspicion de cancer.
Même en cas de dépistages effectués régulièrement, il est important de rester attentif à certains symptômes.
Les symptômes ne signifient pas nécessairement que vous avez un cancer. Ils peuvent être la conséquence d’autres problèmes de santé. Toutefois, il est important de les surveiller et de ne négliger aucun signe inhabituel.
- Douleurs inexpliquées ou ne passant pas ;
- problèmes respiratoires ou de la bouche : essoufflement, ulcération de la bouche qui ne guérit pas, toux persistante ;
- problèmes digestifs ou urinaires : selles plus fréquentes, ballonnements persistants, problèmes digestifs ou brûlures d’estomac persistants, problème urinaire ;
- saignements : saignements vaginaux inexpliqués, sang dans les selles, sang dans les urines, tousser ou cracher du sang ;
- changements ou manifestations physiques : changement inhabituel d’un sein, perte de poids inexpliquée, nouveau grain de beauté ou modification d’un grain de beauté, apparition d’une grosseur ou d’un gonflement, voix rauque ou enrouée, difficultés à avaler, importantes sueurs nocturnes.
Si vous constatez la présence d’un ou de plusieurs de ces signes, il est recommandé de consulter votre médecin. Il vous prescrira des examens complémentaires pour déterminer l’origine de ces symptômes.