JOURNEE MONDIALE DE LA CONTRACEPTION

HISTOIRE DE LA CONTRACEPTION:

 

De tout temps, les femmes ont tenté de maitriser leur fertilité et le nombre d’enfants correspondant à leur projet parental. Dès l’antiquité, les manuscrits romains ou égyptiens décrivaient déjà des méthodes abortives mais aussi contraceptives. Plus généralement, les mélanges d’épines d’acacia, de dattes et de miel utilisés sur des « tampons de fibres » placés dans le vagin constituaient une des méthodes de contraception bien décrites chez les égyptiens 

Les femmes, dès le début des années 1960, ont milité et se sont plus particulièrement battues pour l’accès à la contraception. Ce combat avait été initialement précédé, aux États-Unis, par les engagements de deux figures majeures. Il s’agit de Margaret Sanger qui créa en 1921 l’American Birth Control League, précurseur du planning familial américain de 1942 et de Gregory Pincus, qui, grâce à de remarquables expériences montrant le blocage de l’ovulation par des doses importantes de progestatif qu’il mena au milieu des années 1950 , va être à l’origine en 1956 de la première pilule contraceptive uniquement progestative, suivie en 1960 de la commercialisation aux États-Unis de la première pilule estroprogestative.

En France, c’est Lucien Neuwirth qui réussit, après plusieurs propositions de loi repoussées (onze propositions en 10 ans), à faire adopter, non sans des débats parlementaires extrêmement violents, le 28 décembre 1967, un texte de loi autorisant la contraception et abrogeant la loi du 31 juillet 1920. En effet, en 1920, l’Assemblée Nationale avait voté une loi « réprimant la provocation à l’avortement et à la propagande anticonceptionnelle ». Cette dernière avait, par la suite, été renforcée en 1939 avec la création de sections spéciales de policiers chargées de traquer les « faiseuses d’anges ». Cette politique très répressive aboutira à l’exécution capitale par la guillotine de Marie-Louise Giraud et de Désiré Piogé en 1943, tous deux pratiquant des avortements clandestins. Ce n’est que le 3 février 1969 qu’un décret réglementant la fabrication et la prescription des contraceptifs (décret 69-104 sur les médicaments et produits contraceptifs) fut publié. Enfin, en mars 1972, le décret 72-1801 autorisa plus spécifiquement l’utilisation des contraceptifs intra-utérins qui pouvaient, dès lors, être mis à disposition dans les services de gynécologie. Ainsi, la législation concernant la contraception fut un des grands moments de la vie parlementaire de la Ve République, sans oublier, bien sûr, le rôle fondamental de Simone Veil et la loi du 17 janvier 1975 autorisant l’interruption volontaire de grossesse. Les travaux scientifiques d’Étienne-Émile Baulieu aboutiront d’ailleurs des années plus tard à la mise au point et à la mise sur le marché en France en 1988 d’une molécule (le RU 486) permettant l’interruption médicamenteuse de grossesse, progrès incontestable dans ce domaine.

 

 

 

 

 

Le 26 septembre, on célèbre la Journée mondiale de la contraception.

Elle est soutenue par de nombreuses organisations non-gouvernementales dans différents pays

et a pour but essentiel la réduction du nombre de grossesses non désirées dans le monde.

 

 

Une alternative à l’avortement ?

Le constat est tragique : chaque année se dérouleraient 80 millions de grossesses non désirées dont un quart se termineraient par des avortements de fortune dans des conditions d’hygiène et de sécurité précaires, entrainant ainsi pas loin de 70 000 décès.

Les pays « développés » sont tout aussi concernés par ce fléau, la moitié des grossesses y seraient accidentelles et un tiers d’entre elles déboucheraient sur un avortement.

L’information des plus jeunes

La journée mondiale de la contraception s’adresse avant tout aux plus jeunes : un quart des jeunes de 15 à 24 ans a sa première relation sexuelle sans contraception. En France, plus de 28 000 avortements ont lieu chez des filles de moins de 18 ans et une information plus complète permettrait certainement à nombre d’adolescents de ne pas devenir des parents uniquement par hasard

 

source: medecinesciences.org / journée mondiale

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