
Depuis 2005, l’OMS a promulgué la journée mondiale du don d’organes et de la greffe. Elle se tient chaque année le 17 octobre. L’idée de cette journée mondiale est partie d’un constat alarmiste : Il n’y aurait en moyenne qu’un organe disponible pour une demande trois fois supérieure. La pénurie française n’est malheureusement pas limitée à ce seul pays…
L’angoisse de l’attente
Des milliers de patients subissent toujours l’angoisse de l’attente, alors qu’on sait que chaque jour passé sur la liste dans l’espoir d’une greffe est une perte de chance. Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants meurent faute d’avoir pu être transplantés à temps, alors que la médecine aurait été en mesure de les sauver. On dénombrait encore 590 patients dans ce cas en France, en 2017 et rien n’indique que les choses se soient améliorées aujourd’hui.
Quelle est la loi sur le don d’organes ?
En France, le don d’organes et de tissus est régi par les lois de bioéthique. Les trois grands principes sont le consentement présumé, la gratuité du don et l’anonymat entre le donneur et le receveur.
• Principe du « consentement présumé » : en France, la loi indique que nous sommes tous donneurs d’organes et de tissus,
• Gratuité : le don d’organes est un acte de générosité et de solidarité entièrement gratuit. La loi interdit toute rémunération en contrepartie de ce don.
• Anonymat : le nom du donneur ne peut être communiqué au receveur, et réciproquement. La famille du donneur peut cependant être informée des organes et tissus prélevés ainsi que du résultat des greffes, si elle le demande.
Y a-t-il une limite d’âge pour donner ses organes ?
Jeune ou âgé, malade ou en bonne santé, il n’existe pas de contre-indication de principe au don d’organes et de tissus.
Aujourd’hui, le prélèvement est possible à tous les âges.
En 2020, 3,0% des donneurs en état de mort encéphalique avaient 17 ans ou moins, 27,7% de 18 à 49 ans, 29,4% de 50 à 64 ans et 40% plus de 65 ans.
Qui peut donner un rein de son vivant ?
Une personne majeure vivante, volontaire et en bonne santé peut donner un rein dans les conditions définies par la loi.
Pour répondre aux attentes des patients et de leurs familles et favoriser ce type de greffe, la loi de bioéthique du 7 juillet 2011 a élargi le cercle des donneurs vivants d’organes qui peuvent être le père ou la mère et, par dérogation, un fils ou une fille, un frère ou une sœur du receveur, son conjoint, ses grands-parents, oncles ou tantes, cousins germains et cousines germaines ainsi que le conjoint du père et de la mère.
Le donneur peut également être toute personne apportant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans avec le receveur ainsi que toute personne pouvant apporter la preuve d’un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur.
Je ne veux pas donner mes organes après ma mort, comment le faire savoir ?
Si vous ne souhaitez pas donner vos organes et tissus après votre mort,
le principal moyen d’exprimer votre opposition est de vous inscrire sur le registre national des refus.
Vous pouvez également faire valoir votre refus de prélèvement par écrit et confier ce document daté et signé à un proche. En cas d’impossibilité d’écrire et de signer vous-même ce document, deux témoins pourront attester que le document rédigé par une tierce personne correspond bien à l’expression de votre souhait.
Source: journée mondiale.com / dondorganes.fr